Masque de protection: tout ce qu’il faut savoir

En fonction du public ciblé, en fonction du métier, du domaine d’application et de la présence ou non de maladies contagieuses, grand public, patients et personnel soignant utilisent un certain type de masque avec un certain niveau de protection.

1. Différents masques pour différents usages

Selon les besoins spécifiques ou plutôt le degré de risque de contamination plusieurs types de masques sont proposés :

– Masques de protection à grand public

Les masques destinés au grand public, de Classe 1, essentiellement conçus pour se protéger des éclaboussures, projections diverses, survenant lors de toux et d’éternuements pouvant contribuer à la propagation du virus.

En premier lieu vous sont donc proposés les masques dits chirurgicaux, comportant trois couches : deux couches spunbond et une couche intermédiaire Meltbown qui assure une bonne captation électrostatique et une filtration anti virus, anti buée, anti poussières.

Ces masques contribuent à filtrer les bactéries contenues dans les projections salivaires, à réduire les risques de contamination bactérienne et à permettre une bonne respiration (sécurisée).

Recommandés pour les professionnels de la santé en conta avec les malades, ces masques de protection peuvent également être portés par les personnes infectées par un virus ou une bactérie afin de protéger leur entourage.

Masques avec soupape expiratoire : l Masques avec soupape expiratoire : l’air expiré n’est pas filtré „ Masques FFP1, FFP2,  KN95 et FFP3 :ƒ protègent contre les agents biologiques, ne protègent pas vis à vis des gaz ou de vapeurs.

– Masques à usage médical répondant à la norme NF EN 14683

Ces masques sont conçus pour les personnes travaillant dans des conditions à hauts risques et qui se retrouvent donc en contact direct avec les malades.

Ils évitent la projection de gouttelettes émises par le porteur du masque, limitent la contamination de l’environnement extérieur et des autres personnes.

Il  en existe plusieurs types : type I, type II et IIR. Les types II et IIR qui sont destinés à un usage en chirurgie.

– Masques non sanitaires

Les autorités travaillent avec les industriels du textile pour développer des masques qui, en complément des gestes barrière, offrent une protection adaptée pour certaines activités professionnelles, en dehors du domaine médical (sans pouvoir se substituer aux masques chirurgicaux et aux équipements de protection individuelle pour leurs usages habituels).

– Masques «faits maison» : non normés et non testés.

De manière générale, les masques en tissu ne sont pas des masques « sanitaires » et ne protègent donc pas efficacement sauf s’ils répondent et des exigences normatives et ont été testés au regard de ces exigences.

Comment mettre, utiliser, enlever et éliminer un masque ?

ces recommandations s’appliquent à tous les masques

– Avant de mettre un masque, il est nécessaire de se laver les mains à l’eau et au savon ou avec une solution hydro-alcoolique.

– Il est important d’appliquer le masque de façon à recouvrir le nez et la bouche et de veiller à l’ajuster au mieux sur votre visage.

Il est également essentiel de vérifier l’absence de jet d’air dans les yeux lors d’une expiration forte.

– Lorsque l’on porte un masque, il faut éviter de le toucher. A chaque fois que l’on touche un masque usagé,  il ne faut pas oublier de se laver les mains à l’eau et au savon ou à l’aide d’une solution hydro-alcoolique.

– Si vous ressentez le besoin de boire ou de manger, changez de masque.

– Lors de port prolongé si vous constatez qu’il s’humidifie, il est primordial de le remplacer par un nouveau et de ne pas réutiliser de masques à usage unique.

– Pour retirer le masque, si vous ne portez pas de gants, il faut impérativement vous laver les mains avec de l’eau et du savon ou à l’aide d’une solution hydro-alcoolique après l’avoir retiré.

Pour bien faire portez des gants et retirez le masque par derrière (ne pas toucher le devant du masque) et le jeter immédiatement dans une poubelle fermée.

Il est essentiel de rappeler et de souligner que le seul port du masque n’est pas suffisant et qu’il doit être accompagné d’une hygiène rigoureuse, soutenue et impeccable.

Quelle différence entre un masque de protection et un  masque chirurgical ?

les deux principaux types de masques sont les masques dits “chirurgicaux” et les masques de protection.

Ils ont des fonctions, des normes et des objectifs différents.

Le point essentiel à retenir est que les masques chirurgicaux protègent uniquement contre les agents infectieux transmissibles par voie “gouttelettes”, tandis que les masques de protection protègent aussi contre l’inhalation d’agents infectieux transmissibles par voie “aérienne”.

Chacun de ces types de masques est soumis à des normes et réglementations différentes selon les pays. A l’intérieur de ces normes, on retrouve différentes classes d’appareils pour déterminer le degré de protection.

Reportez-vous aux réglementations de votre zone géographique et à la politique de votre gouvernement.

Peut on réutiliser des masques jetables ?

Les masques chirurgicaux sont des dispositifs médicaux jetables uniquement. Les masques de protection peuvent eux être réutilisables.

Dans le cas de masques de protection filtrants, il est possible de remplacer le filtre une fois qu’il est saturé ou usé, défectueux.

La durée d’efficacité d’un masque varie en fonction de l’utilisation.

Elle peut aller de trois à huit heures maximum. Un masque à prix attractif peut être associé à une durée d’utilisation courte. Cette dernière est systématiquement indiquée par le fabricant.

Il existe différentes tailles de masques, adaptables en fonction de la morphologie de la personne qui le porte.

Les masques de protection peuvent en outre être équipés d’une valve (ou soupape) d’expiration pour améliorer le confort de l’utilisateur.

Chacun de ces deux types de masques sont soumis à des normes et réglementations différentes selon le pays ou la zone géographique.

1. Masques chirurgicaux jetables

Un masque pas cher de soins ou de type “chirurgical” est un dispositif médical jetable.

Il protège contre les agents infectieux transmissibles par voie “gouttelettes”.

En revanche, il ne protège pas contre les agents infectieux transmissibles par voie “aérienne”.

Il n’empêchera donc pas celui qui le porte d’être potentiellement contaminé par un virus.

Un masque chirurgical permet de se protéger et de protéger les autres

Éviter, lors de l’expiration de celui qui le porte, la projection de gouttelettes de salive ou de sécrétions des voies respiratoires supérieures.  S’il est porté par le soignant, le masque chirurgical protège le patient et son environnement (air, surfaces, matériel, champ opératoire). S’il est porté par un patient contagieux, il empêche ce dernier de contaminer son entourage et l’environnement autour.

Protéger celui qui le porte contre une infection transmissible par voie “gouttelettes” ou contre les risques de projections de liquides biologiques. Dans ce dernier cas, le masque chirurgical doit comporter une couche imperméable. Il peut aussi être équipé d’une visière pour protéger les yeux.

Les masques dits “chirurgicaux” peuvent avoir plusieurs domaines d’application :

Chirurgie dentaire, autres interventions médicales, isolement.

Norme européenne EN 14683

Ces masques sont testés dans le sens de l’expiration (de l’intérieur vers l’extérieur). Les tests prennent en compte l’efficacité de filtration bactérienne. Ils répondent aux normes régionales suivantes :

Selon cette norme il existe trois types d’efficacité –– voir site de l’afnor

  • Type I : efficacité de filtration bactérienne > 95 %.
  • Type II : efficacité de filtration bactérienne > 98 %.
  • Type IIR : efficacité de filtration bactérienne > 98 % et résistant aux éclaboussures.

Type R la norme européenne ajoute aussi un test de résistance à la projection de types IR et IIR, le IIR étant le plus résistant.

Norme américaine

aux Etats-Unis les masques chirurgicaux doivent se conformer aux normes ASTM.

Il existe trois niveaux de protection :

Niveau 1 : pour un faible risque d’exposition aux fluides.

Niveau 2 : pour un risque modéré d’exposition aux fluides.

Niveau 3 : pour un risque élevé d’exposition aux fluides.

 

2. Masques de protection jetables

ces masques sont testés dans le sens de l’inspiration (de l’extérieur vers l’intérieur). Les tests prennent en compte l’efficacité du filtre et la fuite au visage. Ils doivent répondre aux normes régionales suivantes :

Norme européenne EN 149 : 2001.

Selon cette norme, il existe trois classes d’appareils de protection respiratoire jetables filtrant contre les particules :

FFP1

masque le moins filtrant des trois ; pourcentage de filtration d’aérosols de 80% au minimum et de fuite vers l’intérieur de 22% au maximum ; principalement utilisé comme masque anti-poussières (bricolage et travaux divers).

FFP2

pourcentage de filtration de 94% au minimum et de fuite vers l’intérieur de 8% au maximum ; principalement utilisé dans le bâtiment, l’agriculture, l’industrie pharmaceutique et par le personnel soignant contre les virus grippaux (grippe aviaire, SRAS, peste pulmonaire, tuberculose et dernièrement coronavirus).

FFP3

pourcentage de filtration de 99% au minimum et de fuite vers l’intérieur de 2% au maximum ; il s’agit du masque le plus filtrant des FFP qui protège contre les particules très fines telles que l’amiante.

 

Norme américaine

aux Etats-Unis les masques de protection respiratoire doivent répondre aux normes NIOSH (National Institute for Occupational Safety and Health). Dans le cadre de cette norme, il existe plusieurs classes de masques en fonction du degré de résistance à l’huile :

Classe N :

aucune résistance à l’huile. On distingue les N95, N99 et N100. Le chiffre situé après la lettre indique le pourcentage de filtration des particules en suspension.

Classe R :

masque résistant à l’huile pendant huit heures maximum. Là encore, on retrouve les R95, R99 et R100.

Classe P :

masque totalement résistant à l’huile. On trouve également les P95, P99 ou P100.

 

Ils peuvent aussi recouvrir les yeux si une protection oculaire est nécessaire, on parle alors de masques complets ou intégraux.

 

3. Masque en tissu

Les masques barrières ou masques grands publics sont en tissu, réutilisables et sont à destination du grand public pour se protéger et protéger les autres en filtrant la majorité des gouttelettes et particules potentiellement porteuses du coronavirus. Ils répondent à des normes qui ont été mises en place pendant la crise, afin de proposer à la population un masque de protection sous deux formes :

  • Masque barrière de catégorie 1 : filtration supérieure à 90% des particules de 3µm, idéal pour les personnes exposés (professionnels en contact avec le public)
  • Masque barrière de catégorie 2 : filtration supérieure à 70% des particules de 3µm, qui convient à tous pour sortir sans risque

Un masque barrière est composé de 3 couches : 1 couche de molleton entre 2 couches de tissu.

A la différence d’un masque fait maison, même si celui-ci a suivi le cahier de charges AFNOR, les masques barrières grand public sont homologués par la DGA pour garantir leur capacité filtrante et sont certifiés IFTH pour leur capacité de réutilisation (résistance au lavage).

 

4. Comment bien appliquer votre masque ?